Les politiques de la jeunesse en Algérie

Abstract

L'histoire de l'Algérie a franchi, depuis la révolte d'Octobre 1988, un pas décisif dans la reconnaissance sociale de la jeunesse. Cette révolte, que d'aucuns considèrent, comme un épiphénomène, un malaise de la jeunesse algérienne, a contribué à la naissance d'une deuxième république algérienne, en rupture avec un certain style de gouvernement, fondé sur le Parti Unique. Deux ministères en particuliers furent saccagés par les jeunes - celui de la Jeunesse et des Sports et celui de l'Education Nationale. La sanction est ainsi calculée et les cibles étant bien déterminées. La réforme politique engagée depuis ne peut se faire sans un regard critique sur le passé. Une reconduction systématique des stratégies antérieures est un risque majeur dans un paysage politique, économique et social rénové et en pleine mutation. La politique en direction de la jeunesse reste encore à ce jour imprécise - tant elle appelle à une concertation intersectorielle introuvable, bien que cette population a toujours constitué une préoccupation prioritaire pour les autorités. Un regard critique des politiques passées et sur les institutions nous semble indispensable pour comprendre la situation actuelle