La protection des droits des travailleurs Migrants dans le droit international Relatif aux droits de l’homme

Abstract

L’intensification des mouvements migratoires et la multiplication des comportements xénophobes à l’égard des étrangers ont poussé la communauté internationale à protéger les migrants qui bénéficient désormais d’un certain nombre de droits incorporés dans plusieurs instruments juridiques internationaux. Le plus significatif de ces instruments est, pour l’instant, la convention internationale des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990. Par ailleurs, plusieurs institutions nationales et internationales agissent dans le domaine de la migration. La plus récente de ces institutions est celle de la commission mondiale sur les migrations internationales instituée par les Nations Unies en janvier 2004. C’est dire que le droit international consacre une large place à la question des droits de l’homme en intégrant les droits des migrants. Ces droits sont élevés au rang de préoccupations légitimes de la communauté internationale comme le proclame la Charte des Nations Unies dans son préambule: «Les peuples des Nations Unies ont proclamé leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la légalité des droits des hommes et des femmes».1 L’affirmation que la personne humaine possède des droits propres opposables à l’Etat est une nouveauté en droit international qui, traditionnellement ne concerne que les rapports entre Etats ou organisations interprétatives.