migrations et marche du travail dans le bassin mediterraneen et impacts sur les economies : cas du maghreb

Abstract

1. L’évolution différenciée et contradictoire, sous l’angle démographique dans les PM et l’UE, dégage une certaine complémentarité entre les 2 rives au profit mutuel. Les flux migratoires existeront toujours, et il faut une stratégie et politique de gestion rationnelle et durable. La muraille et le tout répressif ont montré leurs limites. La mobilité pour le travail est indispensable aujourd’hui, il y a lieu de s’attaquer aux flux migratoires illégaux, aux réseaux de contrebande et aux inégalités de développement, action devant être concertée entre les pays concernés par les migrations. 2. L’étude des expériences des PM et de leurs résultats permet de tirer des enseignements en matière de conclusion d’accord de libre échange pouvant s’avérer d’un grand apport aux économies maîtrisant le processus. Ceci dépend des réformes structurelles, des conditions environnementales internes/externes favorables et de l’aide de l’UE. 3. Développer les échanges Sud-Sud où la ZALE et l’UMA peuvent s’avérer une bonne variante pour réussir une intégration régionale et à l’économie mondiale. C’est à travers une ZLE, que les opportunités de partenariat s’offrent, profitant de ses atouts et rivalités entre partenaires. Le commerce intra régional ne dépasse pas les 10 % des échanges. 4. Les flux migratoires sont très contrôlés à l'entrée du territoire européen par des visas. La question des flux Sud-Nord implique de communes politique et stratégie pour maîtriser sa gestion, selon les besoins socioéconomiques du Nord comme du Sud afin d’en tirer des profits mutuels. Néanmoins, les PM peuventils compter sur l’essor des échanges et des IDE pour espérer une quelconque amélioration des conditions de vie et de leur niveau de développement, afin de réduire cette avidité des populations du Sud d’émigrer ? 5. Le schéma migratoire mondial exprime globalement les ruptures et les grands déséquilibres Nord-Sud, intégrant les besoins des marchés du travail, les contraintes du vieillissement des populations du Nord et les aspirations légitimes des populations défavorisées du Sud. La révolution médiatique amplifie la perception mondiale des frustrations et contribue à l’extension des migrations dans un monde où l’aspiration à la dignité de l’existence et l’accès à la culture seront de plus en plus au coeur des processus de mobilité spatiale et sociale.