Modèle Macro économétrique pour l’Economie Algérienne

Abstract

Un modèle Macroéconométrique est un système d’équations et d’identités comptables ou techniques décrivant, respectivement, le comportement des différents agents économiques (ainsi que leurs interactions)et le cadre assurant la cohérence de l’analyse des données, qu’il s’agit de résoudre simultanément pour obtenir les valeurs des variables endogènes en fonction d’autre variables supposées exogènes ou prédéterminées en dehors du modèle. Il peut servir aussi bien à des projections qu’à des analyses de politique économique ou autres chocs (scénarios). Toutefois, les équations de comportement doivent être au préalable rigoureusement estimées et testées sur une base de données observées. Plusieurs méthodes d’estimation et un certain nombre de tests sont disponibles dont la fiabilité et l’utilisation dépend de la qualité des données (en particulier leurs propriétés statistiques) et de la taille des séries disponibles. A titre d’exemples, on ne peut pas utiliser la méthode Johansen de co-intégration si les séries sont trop courtes (inférieures à 40 observations) ; on ne peut pas utiliser non plus la méthode OLS ou 2SLS si les variables dépendantes sont non stationnaires. Les équations de comportement qui décrivent aussi la structure économique et les mécanismes d’ajustement aux chocs ou déséquilibres sur les différents marchés, doivent aussi avoir des solutions de long terme stables, reflétant les enseignements de la théorie économique et indiquant que l’économie aura atteint l’état stationnaire ou d’équilibre après les différents ajustements. C’est surtout le cas si le modèle doit servir à des projections de long terme ou à des analyses d’impact (scénarios). Pour cela, il faut imposer des restrictions sur certains paramètres d’ajustement et/ou de comportement de long terme, notamment des élasticités unitaires. Dans cette note, on présente très brièvement la logique du fonctionnement du modèle qu’on propose pour décrire la structure de l’économie algérienne (y compris les politiques économiques et les aspects institutionnels), ainsi que les différents blocs du modèle et les projections de long terme qui en découlent à l’horizon 2010-2015. Ces projections peuvent très incertaines à causes des séries temporelles qui empêchent l’estimation rigoureuse de certaines relations, et du fait que l’existence d’une solution de long terme pour le modèle n’est pas encore vérifiée.