la reforme budgétaire dans l’enseignement supérieur en Algérie

Abstract

Les principaux points d’achoppement lors de la mise en oeuvre de la réforme budgétaire (tels que nous les avons identifiés) risquent de la grever fortement et de freiner la synergie recherchée avec les autres réformes engagées par le MESRS. En effet, et en matière de financement, l’Enseignement Supérieur en Algérie se caractérise par des pratiques de gestion où dominent : - L’absence d’évaluations et de maîtrise des coûts prévisionnels ; - Des mécanismes budgétaires rigides, routiniers et bureaucratiques; - Un encadrement insuffisamment spécialisé. La modernisation des systèmes budgétaires projetée peut, à travers l’analyse du budget, mettre en relief les objectifs de l’état, d’en éclairer les enjeux et de révéler les incohérences potentielles en posant l’équation des moyens aux objectifs arrêtés. Elle offre, aussi, la possibilité de dépasser la vision purement juridique de l’État pour cibler celle du management public tout en faisant basculer le noyau de la décision vers ceux qui ont la véritable responsabilité des programmes. L’impact attendu de l’application de la MSB sera décisif sur l’organisation administrative qui va jouir d’une plus grand liberté d’action et d’une flexibilité qui aura pour corollaire le changement en profondeur des mécanismes de responsabilité, en l’érigeant en responsabilité managériale. En terme de rapport entre les différents pouvoirs, elle précise et clarifie les rôles entre l’exécutif qui souhaite plus de liberté d’action et le législatif qui a besoin de contrôler l’utilisation des deniers publics. La réussite de la MSB est tributaire lors de sa mise en place de l’efficacité du système d’information, de la réforme administrative et des capacités réelles d’évaluation du système. Au plan général, la MSB a besoin pour sa mise en place, au préalable, d’une réforme administrative profonde orientée vers la satisfaction des besoins du « citoyen – usager » et qui redéfinit les relations entre l’administration et les administrés sur une base contractuelle, garanties par une charte consignant les droits et les devoirs des uns et des autres.