informatilisation et précarisation de l’emploi dans le bâtiment.

Abstract

Les tentatives de mise en place de structures concurrentielles, au niveau du marché de réalisation du bâtiment, n’ont pas éliminé les entreprises les plus inefficientes. Il s’est amorcé un cercle pervers dans lequel suppression d‟emplois et précarisation se renforcent l‟une l‟autre, pour engendrer une décroissance cumulative de la consommation et de l‟investissement. Les velléités de modernisation vont se heurter aux logiques «d‟informalisation» par le secteur privé qui tendent à structurer le secteur du bâtiment. Depuis le processus de déstructuration-dissolution des entreprises publiques, le privé en situation de pénurie des moyens de réalisation développe des pratiques à forte rentabilité financière basées essentiellement sur une utilisation régressive dune main d‟oeuvre qualifiée libérée par les licenciements massifs du secteur public. Ce qui va entraîner la détérioration de la cohésion du secteur et la généralisation de la précarité des conditions d’emploi. Les effets touchent déjà le niveau de qualification des entreprises privées elles mêmes dont les collectifs de travail, anciennement organisés et formés «sur le tas», deviennent de simples groupes de «tâcherons». Ils seront, par manque de qualification, éliminés des commandes publiques en 2002 pour des réalisations pourtant peu complexes (logements en tours de R+13)