Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document :
http://localhost:8080/xmlui/handle/CREAD/59
Titre: | Réforme du secteur public dans les économies en développement: quelles frontières pour l'emploi en tunisie? |
Auteur(s): | Kamel, Beji |
Mots-clés: | Tunisie-emploi Economie-développement |
Date de publication: | 2006 |
Editeur: | CREAD |
Résumé: | L’analyse de la croissance de l’emploi public en Tunisie semble particulièrement riche d’enseignements, notamment lorsqu’on la met en perspective par rapport à l’expérience de plusieurs autres économies en développement. En Tunisie, le désengagement de l’Etat-employeur n’a pas été "brutal" mais modéré. La modération concerne l’intensité d’application des mesures liées à l’ajustement structurel, et la période sur laquelle celle-ci s’est étalée. L’Etat se fait certes de plus en plus "discret" mais reste présent. Son rôle, en qualité d’employeur, s’est cependant modifié. Même si la croissance de l’emploi public perdure, l’Etat aide directement (subventions accordées aux petites et moyennes entreprises, exonération fiscale, etc.) et indirectement (sous-traitance de la production publique par des entreprises privées) à la création d’emploi dans le secteur privé. Dans ce contexte, l’exploitation raisonnée des concepts d’emploi public direct et indirect en Tunisie est en mesure de décrire le déplacement de la frontière effective de l’Etat-employeur dans une économie en développement. Elle doit toutefois permettre d’apprécier dans quelle mesure la politique d’externalisation des activités de production publique obéit à une logique économique au sens "strict", c’est à dire à une logique de minimisation des coûts de production. La distinction emploi public direct et emploi public indirect renvoie à une problématique plus générale : celle de la sous-traitance de la production publique par le secteur privé. Cette sous-traitance permet de limiter les recrutements dans le secteur public et d’éviter ainsi le phénomène de redondance des travailleurs (RAMA, 1997). On peut aussi considérer que la logique d’externalisation des activités productrices à travers un processus progressif de substitution des emplois publics indirects aux emplois publics directs vise à éviter des comportements de demandeur "monopsoniste" de travail de la part de l’Etat et par conséquent de limiter les activités de "rent seeking" (GELB, KNIGHT, SABOT, 1991) des employés publics. Encore faut-il que les activités sous-traitées soient plus performantes que les activités internalisées, notamment en matière de normes de contrôle de la production. La logique de sous-traitance, ainsi définie, procède d’un changement du rôle de l’Etat et non pas à son éviction totale (STEIN, 126 1994, BANQUE MONDIALE, 1997). L’Etat a incontestablement un rôle important à jouer dans le développement du secteur privé dans les économies en développement. |
Description: | pp.[109-135], bibliogr. p.[134-135], tableaux, ill.. |
URI/URL: | http://localhost:8080/xmlui/handle/CREAD/59 |
ISSN: | 9961959655 |
Collection(s) : | La question de l’emploi au Maghreb central |
Fichier(s) constituant ce document :
Fichier | Description | Taille | Format | |
---|---|---|---|---|
Réforme-du-secteur-public-dans-les-économies-en-développement.pdf | Réforme-du-secteur-public-dans-les-économies-en-développement | 378,05 kB | Adobe PDF | Voir/Ouvrir |
Tous les documents dans DSpace sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.