Des esclaves des temps modernes

Abstract

Nous retrouvons tous ces éléments dans la déclaration des travailleurs africains de Rosarno à Rome intitulée «Les mandarines et les olives ne tombent pas du ciel» et adoptée le 31 janvier 2010 : les conditions de travail inhumaines, les logements insalubres, l’exploitation, les discriminations, les violences, l’invisibilité, les atteintes à la dignité humaine. Si les évènements d’El Ejido en 2000 avaient fait couler beaucoup d’encre, 10 ans après, la situation reste approximativement la même. Nous rejoignons Yves BÉNOT (2003) lorsqu’il écrit que « ces faits contemporains (…) sont (…) suscités, alimentés par le système mondial de production, par cette mondialisation dont certains se vantent et dont ils font partie intégrante.»23. Ce ne sont pas des faits isolés. La source de ces différentes atteintes aux droits des migrants, aux droits de la personne humaine, sont bien à chercher à un niveau plus global. Par conséquent, pour que les droits des migrants soient reconnus, pour que les migrants soient considérés et traités comme des êtres humains et non comme des forces de travail, des objets, il nous semble inévitable de questionner le système économique dans lequel nous vivons.